Un chic type

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Un chic type

J'ai cet ami, B., barbu avec des lunettes rondes, un chic type du reste, qui m'a dit l'autre jour en parlant de son travail: "à partir de maintenant je ne serai plus que président des grands projets internationaux menés par la France".
On était en terasse, le soleil se reflétait dans mon verre, et je l'ai, je crois, regardé avec mon regard du dimanche, celui qui convient aux discussions de vacances et de cuisine, gai et plat.

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Pim et Laura

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Pim et Laura

On l'a appelé Pim.
Pim parce que c'est ce qu'il disait à chaque fois que Laura tombait.
Et Laura tombait souvent.
Déséquilibre émotionnel en diagnostic. Et c'était bien cela: un effondrement dans les émotions.
Elle marchait sur un fil, Laura, et pim! dans la boue de la peur, et pim! dans les marécages du doute. Il fallait l'aider. Et c'était Pim qui s'y collait.

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Le rêve

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Le rêve

J'ai vu danser les étoiles.
Deux scintillements partis en arabesques sur le noir du cosmos. Symétrie parfaite des courbes décorant l'univers.
D'abord immobiles dans leur bouillonnement de feu puis d'un coup d'un seul élancées.
Une courbe, un enroulement, un bond.
Une forme prend vie.

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La feuille sacrée de Bodhgaya

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La feuille sacrée de Bodhgaya

J'ai au-dessus de mon bureau une feuille séchée dans un cadre. 

Je comprends que ceux qui passent la regarde sans la voir. Une feuille c'est une feuille pensent-ils...

Sauf que ce n'est pas UNE feuille! Et il était temps que je raconte son histoire.

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Appel à une lecture empathique

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Appel à une lecture empathique

Ce texte aurait pu être un prologue ou un avertissement au roman mais il en est resté isolé. Ce texte a pris la forme d'un dialogue entre un auteur et ses lecteurs mais il est issu d'un monologue. Ce texte en appelle à une lecture empathique, différente mais il se positionne lui-même en tant que connaisseur. Ce texte est un dérapage où l'auteur se permet de donner son avis au lieu de laisser le lecteur faire son travail. Bref, ce texte est protéiforme et effronté mais pas inavoué pour autant ; et il est à vous maintenant...

 

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24 heures d'écriture!

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24 heures d'écriture!

Ce texte est déposé là tel quel, brut, ni relu ni corrigé. Il est à appréhender comme une expérimentation, une performance, non pas dans le fond mais dans sa forme. Quand je l'ai commencé rien n'était défini. Très vite, j'ai choisi d'écrire le flux de mes pensées durant 24 heures. Un challenge avec moi-même. Finalement, j'ai écrit durant 17 heures: 10 heures d'affilée puis 7, entrecoupées par 7 heures de sommeil.

Ce texte est à lire comme on suit le cheminement des pensées: en partant de n'importe où et en s'arrêtant quand bon nous semble.  Comme pour les pensées, il n'a pas pas de tabous.

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85 ans de coiffure!

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85 ans de coiffure!

Je suis fille, petite-fille et arrière-petite-fille de coiffeurs.
Pourtant, je ne sais pas coiffer. Mais je sais écrire!
Alors pour fêter les 85 ans du salon de coiffure familial et le centenaire de la pratique du métier au sein de la famille, j'ai répondu avec joie à la demande paternelle: j'ai écrit un texte!
C'est celui-ci que je partage ici avec vous et que vous trouverez également à Strasbourg, dans le salon du début de la rue de l'Yser.

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Un lundi à la mer

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Un lundi à la mer

Ce qu'on voit en premier, avant les serviettes éparpillées, quand le chemin de bois arrive sur le sable, c'est l'alignement des pêcheurs. Sur de petits tabourets en plastique, une rangée d'hommes épars s'étire le long du cimetière d'écume, leurs cannes à pêche plantées dans le sable.

J'attends un peu. J'hésite.
C'est plus facile de faire semblant de regarder l'étendue bleue que d'aller parler à un inconnu. Finalement je prends sur moi. Ou plutôt: ma curiosité prend le pas sur moi.

Vous pêchez quoi? - Un peu de tout.
Il me sourit, étonné.

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Le point rouge

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Le point rouge

Depuis le pont déjà je l'ai vu. Il aurait été difficile de ne pas le voir je dois dire, ce point rouge, cette tache de couleur vive sur le gris plat des routes et des ponts et des immeubles et du ciel de ce jour-là, le 14 septembre 2015.
Je donne la date mais elle n'a pas d'importance autre que de poser la scène, que de vous aider à mieux la voir, cette tache rouge dans la grisaille d'un après-midi d'orage entrecoupé d'éclaircies.

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La rentrée du Petit Quentin

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La rentrée du Petit Quentin

Dans le matin vide, l'agitation a lieu derrière les murs des maisons: les parents se pressent en pressant les enfants qui grignotent doucement des céréales déjà ramollis dans du lait déjà teinté.
- Tu vas être en retard à l'école. Allez! Plus vite!
Et le gamin ne prend même plus la peine de répondre. 

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Rue Beethoven

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Rue Beethoven

J'écris en silence. À l'abri du monde et des autres. Une couverture protectrice.
Parfois, très rarement, j'écoute de la musique. Des rythmes qui laissent de la place à la pensée, à la création.
Un jour, je ne sais plus lequel, un jour comme un autre sûrement, j'ai voulu couvrir les cris des voisins.
J'ai écouté Beethoven. La septième symphonie.
Puis j'ai écrit en écoutant.
Une demi-heure? Une heure?
La cinquième symphonie.
La neuvième symphonie.
Et là, soudain, j'ai pensé à ma grand-mère.
Mamie habitait rue Beethoven.

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Strasbourg caniculaire

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Strasbourg caniculaire

Place de la cathédrale des touristes enchapeautés et encasquetés se tordent la nuque pour contempler la dame de grès rose jusqu'à la flèche tandis que d'autres, mentons vers l'avant, jouent de la langue autour de boules de glace dégoulinantes. 

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Le lac Roosevelt

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Le lac Roosevelt

On peut atteindre le lac Roosevelt par deux chemins. L'inextricable enchevêtrement des autoroutes de Phoenix ou la deux voies désertique qui, après avoir sillonné la réserve Apache, file à travers Globe, une ville étalée, écrasée de soleil, angoissante de désintérêt. C'est ce chemin-là qu'il faut prendre. Il faut se rendre compte du paysage qui entoure le lac, du désert où il se niche. 

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Rouler vers le soleil couchant

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Rouler vers le soleil couchant

Rouler vers l'ouest c'est rouler vers le soleil couchant. Et rouler vers l'ouest sur une autoroute américaine c'est rouler droit sur lui.
Les lunettes fumées ne suffisent plus. Il faut porter une casquette pour ombrager le regard.
Une visière c'est même mieux. Ça descend plus bas sur le front. Ça s'ajuste à la lumière.
A cette heure-ci, sur l'Interstate 40, on ne croise plus que des camions.
Des mastodontes blancs avec des tubes chromés qui crachent de la fumée par-dessus leurs cabines.

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J'ai accouché d'un... roman!

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J'ai accouché d'un... roman!

J'ai accouché d'un roman.
Oui parfaitement!
Accouché!
Et que personne ne vienne me dire le contraire!
C'était tout pareil. La douleur, les doutes, la joie.
Vous en doutez?
Laissez-moi au moins vous expliquer...

 

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