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ces choses-là

Du raisin au dauphin [Espagne]

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Du raisin au dauphin [Espagne]

À minuit, la ville s’est retrouvée sur la grand place, au pied de la cathédrale. Tous le menton posé sur le clocher, les oreilles tendues vers les cloches. Bientôt. Les mains impatientes trifouillent des sacs en plastique ou en papier, crissements légers. Maintenant.

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C'est arrivé deux fois

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C'est arrivé deux fois

C'est arrivé deux fois. La première à Thessalonique, la seconde à Téhéran. Ça a commencé dans le ventre, coeur des émotions, et puis ça a atteint la tête en remontant le corps comme une vague.

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L'été en kommounalka

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L'été en kommounalka

Dès les premiers rayons du soleil, les vrais, ceux qui chauffent, ça commence, mais il faut attendre la fin du mois de mai, voire celui de juin, le weekend de Pentecôte, le dernier prolongé, le dernier long avant les grandes vacances, pour qu'on y soit tout à fait: en kommounalka.

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Trumperie

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Trumperie

on dirait que je déciderais tout ! on dirait que je ferais ce que je veux quand je veux. on dirait que j’aurais tous les droits. on dirait que je changerais les règles du jeu. de tous les jeux. on dirait que ceux que j’aime pas ou qui sont pas d’accord eh ben ils disparaitraient.

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L’alcool omniscient

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L’alcool omniscient

Un verre. Seulement. Et avec la chaleur, le reste.
Foire d’été. Contre-courant dans la foule.
Vin dans les veines, sortie de moi-même, plus de limite au corps, plongée dans le flux.
Sensations.
Je vois plus loin. De mes yeux. A leurs yeux.
Je ne vois plus que ça.
Des yeux. Plus que des yeux.
La seconde d’accroche s’allonge en années et je lis en dedans.

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Les mois d'août de mon enfance

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Les mois d'août de mon enfance

L'été chez mamie c'était comme un bonbon, [...] Vous pouvez choisir! et moi je prenais les mous, ceux qu'il fallait à peine mâcher puis qui fondaient sur la langue, oui, c'était tout pareil l'été chez mamie, quelque chose de mou et de fondant, sûrement aussi à cause de la chaleur, la Lorraine c'est tellement chaud l'été!

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Ce jour-là

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Ce jour-là

Un jour de mars à l’orée du printemps, je suis rentrée chez moi avec une plaque de plafond sous le bras.
Je revenais de chez D., des murs couverts de couleurs, une vigne taillée en bonzaï qui peut-être donnera une grappe à l’automne et un vélo dans la salle de bain.

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85 ans de coiffure!

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85 ans de coiffure!

Je suis fille, petite-fille et arrière-petite-fille de coiffeurs.
Pourtant, je ne sais pas coiffer. Mais je sais écrire!
Alors pour fêter les 85 ans du salon de coiffure familial et le centenaire de la pratique du métier au sein de la famille, j'ai répondu avec joie à la demande paternelle: j'ai écrit un texte!
C'est celui-ci que je partage ici avec vous et que vous trouverez également à Strasbourg, dans le salon du début de la rue de l'Yser.

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Strasbourg caniculaire

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Strasbourg caniculaire

Place de la cathédrale des touristes enchapeautés et encasquetés se tordent la nuque pour contempler la dame de grès rose jusqu'à la flèche tandis que d'autres, mentons vers l'avant, jouent de la langue autour de boules de glace dégoulinantes. 

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Rouler vers le soleil couchant

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Rouler vers le soleil couchant

Rouler vers l'ouest c'est rouler vers le soleil couchant. Et rouler vers l'ouest sur une autoroute américaine c'est rouler droit sur lui.
Les lunettes fumées ne suffisent plus. Il faut porter une casquette pour ombrager le regard.
Une visière c'est même mieux. Ça descend plus bas sur le front. Ça s'ajuste à la lumière.
A cette heure-ci, sur l'Interstate 40, on ne croise plus que des camions.
Des mastodontes blancs avec des tubes chromés qui crachent de la fumée par-dessus leurs cabines.

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