Au milieu du XIXe siècle, en l’an 1853, au mois de juillet, Anna, une jeune femme, se languit de l’hiver. Parce qu’en hiver les jours sont plus courts et que personne ne la voit s’échapper par la petite porte dès la nuit est tombée.
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chaleur
Je les ai rencontrés face au mont Blanc, devant un refuge de haute montagne, en train de tirer sur les cordes d'un manche à vent orange. Sur la colline derrière nous, au-dessus des vaches et des chevaux, un tracteur rouge tournait carré dans un champ.
L'un portait des lunettes, un autre un petit sac à dos. Tous les trois étaient en t-shirts, shorts et casquettes alors que j'avais renfilé une polaire.
On a partagé avec nous des adresses secrètes de lieux où on va quand on est d'ici, des bistrots où on ne parle même plus tant la langue se régale, des magasins de produits si bons qu'il faut y aller à l'heure de la sieste pour être servi.e sans attendre des heures
Dès les premiers rayons du soleil, les vrais, ceux qui chauffent, ça commence, mais il faut attendre la fin du mois de mai, voire celui de juin, le weekend de Pentecôte, le dernier prolongé, le dernier long avant les grandes vacances, pour qu'on y soit tout à fait: en kommounalka.
Ils ont tout essayé. Les peaux de banane séchées, les coquelicots en tisane, les pilules au pilon. Tout. Mais ça n'a pas fonctionné. Ils y reviennent encore.
C'est elle qui y va.
Les pieds nus sur le parquet sale, la poussière en moutons entre les orteils.
Marie-Jeanne.
Les hirondelles sont parties, elle a dit. On était encore en août alors elle a insisté, Je les ai vues ce matin sur le fil. On est allées à la fenêtre, le fil électrique un trait sur l'horizon, vide d'oiseaux.
Place de la cathédrale des touristes enchapeautés et encasquetés se tordent la nuque pour contempler la dame de grès rose jusqu'à la flèche tandis que d'autres, mentons vers l'avant, jouent de la langue autour de boules de glace dégoulinantes.