Que reste-t-il de moi?

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Que reste-t-il de moi?

Que reste-t-il de moi après chaque roman, à la fin de chaque phrase finale, de chaque mot final, de chaque point final ? 
Fin. 
Et puis plus rien. 
Le saut dans le néant oublié.

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Chronique suédoise

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Chronique suédoise

- Et vous écrivez ça comment?
La femme laisse place à son homme, qu'il le lui dise, au vendeur, comme que ça s'écrit Mujijsd!
- M. U. J. I. J. …
- Non... souffle le vendeur, visiblement exténué. C'est pas ça… Nous avons Mujiks pour une armoire. Mujifg pour un balai. Mujihgt pour un plateau. Mujidojm pour un matelas…

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La petite soeur devenue grande

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La petite soeur devenue grande

La petite sœur devenue grande / Serre l'enfant contre son sein / Malgré ses paupières baissées / Je sais qu'elle couve le petit corps / Ses mains le cueillent dans le berceau / Son jardin printemps-été / Elles l'entourent et le protègent / Lui offre un terreau pour éclore.

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Nouvelle érotique

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Nouvelle érotique

La nuit du 24 au 25 octobre 2015, nuit du passage à l'heure d'hiver, j'ai participé au concours de la NOUVELLE EROTIQUE. Le sujet et le mot final imposés ont été révélés à minuit et la copie devait être rendue au plus tard à 7h - 8h plus tard. J'avais promis de partager ce texte avec vous dès les résultats connus. Le voici! A lire seul(e), ou accompagné(e)....

Sujet: "Jamais sans toi, peut-être avec un autre", Mot final: "Ancre", Concours organisé par les Avocats du diable Vauvert.

Ce texte a été sélectionné parmi les finalistes.

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Ce jour-là

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Ce jour-là

Un jour de mars à l’orée du printemps, je suis rentrée chez moi avec une plaque de plafond sous le bras.
Je revenais de chez D., des murs couverts de couleurs, une vigne taillée en bonzaï qui peut-être donnera une grappe à l’automne et un vélo dans la salle de bain.

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Paroles d'arbre

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Paroles d'arbre

Je n'ai rien à dire.
Le feu parle pour moi.
Les bûches d'un bouleau, ses bras, ses jambes, ses petites mains de brindilles, finissent de crever dans l'âtre.
Elles ne crient pas, les bûches.
Un arbre ça meurt en silence.

 

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Les hirondelles

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Les hirondelles

Les hirondelles sont parties, elle a dit. On était encore en août alors elle a insisté, Je les ai vues ce matin sur le fil. On est allées à la fenêtre, le fil électrique un trait sur l'horizon, vide d'oiseaux.
  

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Un chic type

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Un chic type

J'ai cet ami, B., barbu avec des lunettes rondes, un chic type du reste, qui m'a dit l'autre jour en parlant de son travail: "à partir de maintenant je ne serai plus que président des grands projets internationaux menés par la France".
On était en terasse, le soleil se reflétait dans mon verre, et je l'ai, je crois, regardé avec mon regard du dimanche, celui qui convient aux discussions de vacances et de cuisine, gai et plat.

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Pim et Laura

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Pim et Laura

On l'a appelé Pim.
Pim parce que c'est ce qu'il disait à chaque fois que Laura tombait.
Et Laura tombait souvent.
Déséquilibre émotionnel en diagnostic. Et c'était bien cela: un effondrement dans les émotions.
Elle marchait sur un fil, Laura, et pim! dans la boue de la peur, et pim! dans les marécages du doute. Il fallait l'aider. Et c'était Pim qui s'y collait.

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Le rêve

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Le rêve

J'ai vu danser les étoiles.
Deux scintillements partis en arabesques sur le noir du cosmos. Symétrie parfaite des courbes décorant l'univers.
D'abord immobiles dans leur bouillonnement de feu puis d'un coup d'un seul élancées.
Une courbe, un enroulement, un bond.
Une forme prend vie.

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La feuille sacrée de Bodhgaya

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La feuille sacrée de Bodhgaya

J'ai au-dessus de mon bureau une feuille séchée dans un cadre. 

Je comprends que ceux qui passent la regarde sans la voir. Une feuille c'est une feuille pensent-ils...

Sauf que ce n'est pas UNE feuille! Et il était temps que je raconte son histoire.

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Appel à une lecture empathique

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Appel à une lecture empathique

Ce texte aurait pu être un prologue ou un avertissement au roman mais il en est resté isolé. Ce texte a pris la forme d'un dialogue entre un auteur et ses lecteurs mais il est issu d'un monologue. Ce texte en appelle à une lecture empathique, différente mais il se positionne lui-même en tant que connaisseur. Ce texte est un dérapage où l'auteur se permet de donner son avis au lieu de laisser le lecteur faire son travail. Bref, ce texte est protéiforme et effronté mais pas inavoué pour autant ; et il est à vous maintenant...

 

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24 heures d'écriture!

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24 heures d'écriture!

Ce texte est déposé là tel quel, brut, ni relu ni corrigé. Il est à appréhender comme une expérimentation, une performance, non pas dans le fond mais dans sa forme. Quand je l'ai commencé rien n'était défini. Très vite, j'ai choisi d'écrire le flux de mes pensées durant 24 heures. Un challenge avec moi-même. Finalement, j'ai écrit durant 17 heures: 10 heures d'affilée puis 7, entrecoupées par 7 heures de sommeil.

Ce texte est à lire comme on suit le cheminement des pensées: en partant de n'importe où et en s'arrêtant quand bon nous semble.  Comme pour les pensées, il n'a pas pas de tabous.

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85 ans de coiffure!

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85 ans de coiffure!

Je suis fille, petite-fille et arrière-petite-fille de coiffeurs.
Pourtant, je ne sais pas coiffer. Mais je sais écrire!
Alors pour fêter les 85 ans du salon de coiffure familial et le centenaire de la pratique du métier au sein de la famille, j'ai répondu avec joie à la demande paternelle: j'ai écrit un texte!
C'est celui-ci que je partage ici avec vous et que vous trouverez également à Strasbourg, dans le salon du début de la rue de l'Yser.

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Un lundi à la mer

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Un lundi à la mer

Ce qu'on voit en premier, avant les serviettes éparpillées, quand le chemin de bois arrive sur le sable, c'est l'alignement des pêcheurs. Sur de petits tabourets en plastique, une rangée d'hommes épars s'étire le long du cimetière d'écume, leurs cannes à pêche plantées dans le sable.

J'attends un peu. J'hésite.
C'est plus facile de faire semblant de regarder l'étendue bleue que d'aller parler à un inconnu. Finalement je prends sur moi. Ou plutôt: ma curiosité prend le pas sur moi.

Vous pêchez quoi? - Un peu de tout.
Il me sourit, étonné.

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Le point rouge

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Le point rouge

Depuis le pont déjà je l'ai vu. Il aurait été difficile de ne pas le voir je dois dire, ce point rouge, cette tache de couleur vive sur le gris plat des routes et des ponts et des immeubles et du ciel de ce jour-là, le 14 septembre 2015.
Je donne la date mais elle n'a pas d'importance autre que de poser la scène, que de vous aider à mieux la voir, cette tache rouge dans la grisaille d'un après-midi d'orage entrecoupé d'éclaircies.

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La rentrée du Petit Quentin

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La rentrée du Petit Quentin

Dans le matin vide, l'agitation a lieu derrière les murs des maisons: les parents se pressent en pressant les enfants qui grignotent doucement des céréales déjà ramollis dans du lait déjà teinté.
- Tu vas être en retard à l'école. Allez! Plus vite!
Et le gamin ne prend même plus la peine de répondre. 

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Rue Beethoven

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Rue Beethoven

J'écris en silence. À l'abri du monde et des autres. Une couverture protectrice.
Parfois, très rarement, j'écoute de la musique. Des rythmes qui laissent de la place à la pensée, à la création.
Un jour, je ne sais plus lequel, un jour comme un autre sûrement, j'ai voulu couvrir les cris des voisins.
J'ai écouté Beethoven. La septième symphonie.
Puis j'ai écrit en écoutant.
Une demi-heure? Une heure?
La cinquième symphonie.
La neuvième symphonie.
Et là, soudain, j'ai pensé à ma grand-mère.
Mamie habitait rue Beethoven.

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